Le président de la Liga pourrait se retrouver contraint de quitter son poste à la tête de la compétition suite à une plainte du Real Madrid.
Il est de notoriété publique que le football espagnol traverse l’une des plus grandes crises de son histoire. Il ne s’agit pas précisément des performances de clubs comme le FC Barcelone, l’Atlético de Madrid ou de l’immense héritage du Real Madrid, mais de la santé de ses institutions. La RFEF est empêtrée dans de nombreux scandales, parmi lesquels ceux de José Luis Rubiales ou de Pedro Rocha, tous deux inculpés et sous le coup d’une invalidation.
Javier Tebas, président de la Liga, a toujours été sous les feux des projecteurs de nombreux médias… et du Real Madrid. Le dirigeant n’est pas particulièrement apprécié à Valdebebas, et il faut bien avouer que c’est assez logique. Son mandat semble reposer sur une critique constante du meilleur club du monde et de son président, Florentino Pérez. Cependant, cette fois-ci, il pourrait vivre l’une des pires nouvelles possibles pour son présent et son avenir au sein de l’organisme.
De la suspension à l’inéligibilité
Ces dernières semaines, le Real Madrid semble avoir petit à petit pris l’avantage sur le dirigeant. En quel sens ? L’accord CVC que Tebas a signé avec la grande majorité des clubs espagnols, à l’exception du club madrilène, de l’Athletic Club, du FC Barcelone et d’Ibiza. Sur ce point, certaines décisions de justice semblaient avoir donné partiellement raison à la Liga, mais il y a un petit détail que Florentino Pérez et José Ángel Sánchez n’ont pas laissé passer.
La convocation de l’assemblée pour approuver cet accord n’a pas suivi la procédure légale requise. C’est pourquoi, comme l’indiquent le journal As et la Cadena COPE, le Real Madrid a porté plainte contre la Liga. Le gouvernement, par l’intermédiaire du CSD, a transmis le dossier au TAD, qui a déjà statué sur cette plainte. Le Tribunal Arbitral du Sport a ouvert un dossier disciplinaire contre Javier Tebas et l’a qualifié de « très grave » après avoir été accusé d’une présumée discrimination dans la convocation de l’assemblée de la ligue en relation avec l’accord avec le fonds CVC. Cela signifie que le président de la ligue pourrait être invalidé et contraint de quitter son poste immédiatement et contre sa volonté. Cependant, pour que cela se produise, le CSD doit d’abord examiner s’il réunit sa commission exécutive pour le suspendre à titre conservatoire, et attendre également la décision finale.