La victoire de l’Espagne à l’Euro a déclenché une « procédure disciplinaire », comme l’a appelée l’UEFA, contre les footballeurs Álvaro Morata et Rodrigo Hernández. La raison de cette procédure n’est autre que les chants « Gibraltar espagnol » qui ont pu être entendus lors de la célébration de l’Euro à Madrid.
Si cette attitude a fait beaucoup de bruit sur les réseaux sociaux et a donné lieu à d’innombrables rumeurs sur le marché des transferts, l’UEFA n’avait encore pris aucune mesure disciplinaire. Mais l’instance dirigée par Aleksander Ceferin aurait changé d’avis en ouvrant un dossier contre le capitaine de l’équipe nationale espagnole, Morata, et le meilleur joueur du tournoi, Rodri.
L’enquête de l’UEFA devra déterminer si les deux footballeurs ont enfreint quatre règles qui figurent dans l’annonce publiée par l’instance organisatrice de l’Euro : « violation des principes généraux de conduite », « violation des règles de base de conduite décente », « utilisation de manifestations sportives à des fins non sportives » et « dépréciation du sport du football, et de l’UEFA en particulier ».
En attente du verdict
Ce groupe d’infractions présumées, encore non prouvées, fait déjà l’objet d’une enquête de la part de la Commission de contrôle, d’éthique et de discipline de l’UEFA : cet organe « statuera sur l’affaire en temps voulu », souligne-t-on de Suisse sans donner aucune date quant au verdict final concernant les chants « Gibraltar espagnol ».
Quoi qu’il en soit, la célébration de l’Euro dans notre pays continuera à faire parler d’elle… même après que l’UEFA aura rendu public son verdict sur Morata et Rodri. Les précédents et les cas similaires indiquent que les deux footballeurs pourraient être suspendus pour deux matches avec l’équipe nationale, des matches « pour lesquels ils auraient été autrement éligibles ».
L’Euro 2024 semble avoir été chargé de symbolisme et de polémique au-delà du football : ces deux sanctions que l’UEFA a appliquées au défenseur turc Merih Demiral et au footballeur albanais Mirlind Daku les priveront de la possibilité de représenter leur pays pendant deux matches. Au milieu des plaintes de la Fédération de Gibraltar, Morata et Rodri attendent le verdict de l’UEFA.
