Le Real Madrid, privé de ses joueurs clés, a été battu par le Milan AC mercredi soir à Chicago au Etats Unis lors de son premier match amical dans le cadre de sa tournée de pré-saison. L’unique but de la rencontre a été inscrit par Chukwueze.
Un Milan plus affûté s’impose face au Real Madrid lors d’un premier match amical que Ancelotti considère comme une simple mise en jambe.
Le Real Madrid 2024-25 a déjà envoyé ses premiers signaux. Certes, la valeur de la défaite au Soldier Field de Chicago est relative. Le contexte et les nombreuses absences ont limité ce choc entre deux géants européens, détenteurs à eux deux de 22 Ligues des Champions, à un simple match amical générant de substantiels revenus. Mais même dans un tel contexte, on peut tirer quelques enseignements.
Ancelotti, ne voulant pas prendre de risques, a aligné son équipe la plus compétitive, en l’absence de nombreux titulaires. De l’équipe qui a joué à Wembley, seuls Courtois et Rüdiger étaient disponibles. Il a donc associé toute l’équipe première disponible pour ce début de saison, y compris Vallejo.
Avec le Real Madrid en orange et le Milan en blanc, le match a débuté avec un onze d’Ancelotti plus proche de l’équipe-type que celui de Fonseca. Les regards étaient tournés vers Endrick pour ses débuts en tant que Madrilène. Mais c’est Courtois qui a d’abord attiré l’attention. Une erreur de Mario Martín a offert une occasion à Chukwueze, mais le Belge a réalisé une parade exceptionnelle. Rien de surprenant pour le meilleur gardien du monde. En seulement six minutes, deux arrêts du Belge ont empêché le score de s’ouvrir. Il était clair que la semaine d’avance du Milan en termes de préparation physique se ressentait.
À la 11ème minute, Endrick a fait sa première apparition dans la surface adverse. Un hors-jeu de quelques centimètres a annulé une excellente passe de Brahim qui aurait laissé le Brésilien seul face à Torriani. C’était le premier avertissement d’un Real Madrid qui avait besoin de trouver ses marques, de se chauffer et de se sentir capable de sortir du piège tendu par la pression milanaise.
Dans un match plus axé sur l’observation que sur la performance, Güler s’est distingué en montrant ses intentions et sa qualité. Une frappe lointaine a été le premier véritable danger pour le Milan et le Turc s’est montré à son avantage sur chaque coup de pied arrêté. En l’absence de Kroos, il est une interrogation pour la saison… à condition qu’il soit sur le terrain. Car personne ne possède la précision de sa gauche.
À la mi-temps, le score était nul mais on sentait que l’équipe d’Ancelotti prenait le dessus après un début de match timide. Tout se déroulait comme prévu pour ce premier match de préparation.
Des changements massifs
Comme on pouvait s’y attendre après seulement quelques entraînements, Ancelotti a procédé à de nombreux changements. Il a remplacé les joueurs expérimentés par des jeunes, dont un certain Joan Martínez, un mineur, au cœur de la défense. De l’autre côté, Fonseca a maintenu tous ses titulaires, un signe clair de l’importance qu’il accordait à ce match.
La seconde période a commencé par un coup dur. César Palacios s’est blessé au genou droit après un choc avec Thiaw et a dû quitter le terrain dès la cinquième minute de sa première apparition. Bien que cela semble plus être une mesure de précaution, c’était un coup dur pour le jeune joueur.
C’est sur une perte de balle de Brahim que le Milan a ouvert le score. Liberali a profité de cette erreur pour lancer Chukwueze en profondeur. Cette fois, sans Courtois pour le contrer, le ballon a terminé sa course au fond des filets. Le Milan prenait ainsi l’avantage sur un adversaire qui ressemblait de plus en plus à une équipe réserve du Real Madrid.
À l’heure de jeu, le Milan a conservé la même équipe de départ. Il était clair que Fonseca voulait poser les bases de son équipe en enchaînant les bons résultats, même s’ils étaient acquis dans des conditions artificielles. Car gagner crée une dynamique positive. Surtout contre le Real Madrid, même lors d’un match amical. C’est après que Thiaw ait trouvé la transversale (64ème minute) que le Milan a procédé à des changements.
Loin de se laisser abattre, les jeunes joueurs du Real Madrid ont tenté de renverser la situation malgré les difficultés : le but encaissé, l’absence de leurs cadres, un adversaire plus expérimenté, la chaleur… Mais cette volonté de réagir a eu un revers de la médaille : le Milan a trouvé des espaces pour mener des contre-attaques grâce à l’inspiration de Pulisic et la vitesse de Chukwueze.
Le match s’est achevé avec le Real Madrid acculé. Le Milan aurait pu aggraver le score mais ne l’a pas fait. Álvaro a eu l’occasion d’égaliser après une nouvelle action prometteuse de Brahim. Ce qui était initialement un match tranquille s’est terminé sur une note plus intense, avec les deux équipes cherchant à marquer et Fonseca effectuant des changements pour faire perdre du temps. Battre le Real Madrid apporte du prestige et de la confiance. Et c’est précisément de cela que le Milan a besoin.
Fiche technique du match
Milan: Torriani (1); Calabria (1) (Kalulu 65′ 1), Thiaw (2) (Gabbia 78′), Tomori (2) (Camarda 86′, s.c), Terracciano (1) (Álex Jiménez 65′, 1); Bennacer (1) (Pogeba 78′, s.c.), Loftus-Cheek (1) (Yunus Musah 65′, 1); Chukwueze (3) (Hugo Cuenca 78′, s.c), Liberali (2) (Yunus Musa 65′, 1), Saelemaekers (2) (Bokouné 78′, s.c.); Nasti (2) (Pulisic 65′, 2).
Real Madrid: Courtois (2) (Lunin 46′, 1); Lucas Vázquez (1), Vallejo (1) (Joan Martínez 46′, 1), Rüdiger (1) (Asencio, 46′, 1), Fran García (1); Mario Martín (2), Ceballos (1), Modric (1) (César Palacios 46′ -; Álvaro Rodríguez 51′, 1; Jeremy de León, 90′, s.c.); Güler (1) (Nico Paz 46′, 1), Endrick (1) (Latasa 46′, 1) et Brahim (2).
Arbitre: Rubiel Vázquez (États-Unis) (2). Carton jaune pour Bokouné.
Stade: Soldier Field (Chicago). 61.568 spectateurs.