La pré-saison du Real Madrid touche à sa fin. Ou plutôt, disons que c’est une façon de camoufler, sous couvert de football, la nécessité pour les géants européens de générer des revenus pour survivre. Car la véritable valeur de ce que rapporte Ancelotti de son voyage aux États-Unis ne dépasse pas quelques jours passés ensemble avec une partie de son équipe. Le onze qui constituera la base du Real Madrid à partir de mercredi prochain, pour la Supercoupe d’Europe, n’aura rien à voir avec celui qui a affronté Milan, Barcelone et Chelsea. Mais c’est ainsi que fonctionne ce business en ce moment.
Le retour à la maison se fait sur une victoire après deux défaites contre Milan et Barcelone, avec des jambes fatiguées mais une certitude : Brahim est prêt à en découdre avec n’importe qui et à être aussi important, voire plus, que la saison dernière. Le match était ce qu’il était, sans grande valeur en termes de conclusions à tirer pour la saison, mais Brahim est une valeur sûre et un joyau pour un Real Madrid qui a de la dynamite en attaque.
Comme on pouvait s’y attendre, car Ancelotti est Ancelotti, son onze était le plus proche possible de celui qu’il a en tête comme base. Le plus frappant dans le schéma tactique était de voir Brahim évoluer en faux neuf, avec Vinicius d’un côté et Rodrygo de l’autre.
Face à un Chelsea dont on ne sait ni où il en est ni ce qu’il peut donner cette saison, le match a débuté avec Sterling d’un côté et Vinicius de l’autre, comme les principaux animateurs de la soirée. Au fil des minutes, le Real Madrid a pris le dessus sur Chelsea et Brahim a ouvert le score à la 17ème minute d’une manière quelque peu fortuite. Une minute et demie plus tard, le score était déjà de 2-0 pour les Madrilènes grâce à une action bien construite par Brahim et conclue d’une manière rocambolesque par Ceballos. Mais rien ne permettait d’affirmer que ce ne soit pas Lucas Vázquez qui ait marqué.
La montée en puissance des hommes d’Ancelotti s’est accompagnée d’un adversaire qui transformait ses bonnes intentions en une véritable pagaille défensive. Dans ce contexte, un superbe deuxième but a été inscrit : une passe extraordinaire de Vinicius et une finition sublime de Brahim face au gardien. Même si le Real Madrid n’était pas au sommet de sa forme, si on offre des espaces et des déséquilibres à ses joueurs, la catastrophe est inévitable. Et c’est exactement ce que Chelsea a fait. Et Brahim était déterminé à voler la vedette à Vini.
Mais alors que tout semblait sourire aux Madrilènes, un événement extraordinaire s’est produit. Courtois s’est trompé dans sa sortie, Fran a cru que son gardien allait capter le ballon et Madueke s’est retrouvé avec un tête facile à mettre au fond des filets. 2-1 et le match était relancé alors qu’il semblait plié.
Deuxième mi-temps
Avec Güler, Endrick et Vallejo hors du groupe, le seul nouveau visage de la deuxième mi-temps était Lunin. La première intervention de l’Ukrainien a été de sauver un but de Nkunku dès le début de la seconde période. Le Français était le meilleur des Anglais, un joueur autour duquel Maresca peut essayer de faire de Stamford Bridge autre chose qu’une maison de fous. Ce ne sera pas facile.
La seconde mi-temps a débuté sur un rythme effréné, les deux équipes se livrant à un match ouvert. Mais le rythme n’a pas duré longtemps. Il est normal qu’en début août, on ait tendance à lever le pied.
Ancelotti a attendu la 65ème minute pour faire entrer les jeunes. Les trois Brésiliens ont quitté le terrain, dont Militao qui retrouve peu à peu son niveau d’avant blessure, et Nico Paz, Latasa et Asencio sont entrés en jeu. Le match était à un moment où presque tout le monde pensait plus à la douche et au lit qu’à autre chose. Le meilleur moment de la fin de match a été l’ovation du public lorsque Ancelotti a décidé de sortir Luka Modric. Car le Croate est un patrimoine du football mondial.