Le départ de Kroos et l’arrivée de Mbappé ont perturbé le style de jeu d’une équipe en pleine reconstruction. Ancelotti avait réussi à trouver la formule gagnante pour remporter la Liga et la Champions League, mais cette base ne fonctionne plus avec l’arrivée du Français et l’absence de celui qui était son chef d’orchestre ces dernières années.
Ancelotti a peu de temps pour trouver un nouveau style qui redonnera du plaisir à voir jouer son équipe. La présence du Français assure un potentiel offensif redoutable et il a décidé de maintenir la paire offensive composée de Vinicius et Rodrygo pour adapter le schéma tactique du 4-4-2 au 4-3-3. Cependant, cette reconversion ne porte pas ses fruits lors des deux premiers matchs de Liga, même avec Bellingham en meneur de jeu à Majorque.
Absence d’un maître à jouer
L’Italien est confronté à une tâche ardue avec une équipe que les adversaires vont attendre en bloc bas, sans offrir d’espaces. Pour percer ces défenses solides, il faut une circulation rapide du ballon afin de déstabiliser les adversaires, mais sans Kroos, c’est un autre problème. Tchouameni est un joueur récupérateur et un bon soutien dans la construction, et Valverde n’a pas le profil d’un meneur de jeu capable d’assumer la responsabilité de la création et de distribuer les ballons aux attaquants.
À cela s’ajoute Bellingham. L’Anglais est un joueur créatif mais pas un véritable meneur de jeu. Ancelotti a besoin de joueurs capables de filtrer les passes, d’alimenter les attaquants et de trouver des solutions face à des défenses regroupées. Vinicius, Mbappé et Rodrygo essaient de se trouver mais ils ne parviennent pas à créer une réelle complicité malgré leur dangerosité constante.
Des problèmes structurels
Ancelotti doit consolider son équipe et la structurer avec et sans le ballon. Il y a des problèmes dans la relance depuis l’arrière, et lorsque l’adversaire se replie, il ne trouve pas de solutions en raison du manque d’automatismes entre ses attaquants et de la lenteur de leur jeu, avec trop de touches de balle et peu de longs ballons pour changer le cours du jeu. Lorsqu’ils perdent le ballon, ils souffrent si les attaquants pressent haut sans le soutien du reste de l’équipe. Les lignes se distancient et des espaces se créent pour l’adversaire.
Ce sont des problèmes structurels que l’Italien doit résoudre. Ils ont marqué six buts et seulement deux ont été inscrits par leurs attaquants (Mbappé et Rodrygo), les remplaçants (Brahim et Endrick) étant tout aussi efficaces malgré un temps de jeu réduit. Valverde a sauvé la mise avec ses buts (deux buts). En défense, la moyenne est bonne, un but encaissé en trois matchs, et c’est là-dessus qu’Ancelotti insiste. Il sait que s’il ne prend pas de but, il a de grandes chances de gagner avec la puissance de feu de son attaque.
