Tandis que « papa » Carletto préfère garder le joueur turc sur le banc, son fils Davide plaide pour lui faire une place plus régulière dans l’équipe titulaire.
Arda Güler a montré qu’il était un joueur très talentueux malgré sa jeunesse. À 19 ans, il réclame sa place au Real Madrid, mais Carlo Ancelotti préfère le garder sur le banc sous prétexte qu’il a le temps de devenir titulaire. Il lui envoie des messages lors des conférences de presse, parfois agressifs, comme lorsqu’on lui a demandé pourquoi il ne jouait pas plus et s’il en parlait avec le joueur : « Je n’ai pas à lui donner d’explications », a-t-il déclaré en février dernier. La réalité est que l’Italien n’est pas convaincu par sa défense. Cependant, son fils Davide pense le contraire et plaide pour lui donner plus de responsabilités.
Le sacrifice défensif
Le Turc serait titulaire dans n’importe quelle équipe et, surtout, avec un autre entraîneur. Ancelotti préfère un profil à la Tchouameni, des joueurs avec un sens du placement défensif et une bonne technique, même s’ils manquent de créativité. Il exige à l’entraînement plus de capacité de sacrifice défensif. Il ne négocie avec personne s’il n’y a pas d’effort dans les tâches défensives. Güler essaie, mais ce n’est pas dans sa nature d’être agressif en défense, mais plutôt de diriger, de construire, de créer et d’inventer.
« Je n’ai aucun problème avec Ancelotti », relativise le joueur malgré le rôle de remplaçant qui lui est attribué. « Il m’a appelé trois fois avant de venir jouer à Madrid, il m’a même demandé de lui promettre que je viendrais », a avoué le joueur il y a quelques mois, preuve que son recrutement était aussi un pari de l’Italien en accord avec le club. Cependant, en un an et demi dans l’équipe, il n’a été titulaire que 8 fois sur 43 matchs où il était disponible.
Doutes sur sa position
L’un des dilemmes du staff technique est de savoir où placer le Turc. Pour « papa » Ancelotti, il n’a pas sa place dans l’entrejeu en raison de ses lacunes défensives, mais en soutien d’attaque, il a une concurrence sérieuse avec Bellingham, qui pourrait également jouer au milieu de terrain, ou Brahim, dont le rôle est offensif. Güler peut évoluer aux deux postes, mais Carletto n’a pas vraiment confiance en lui, contrairement à Davide, qui plaide pour lui donner une continuité dans l’une ou l’autre position.
En attendant, Güler brille avec sa sélection. Il prend le contrôle du jeu et démontre match après match qu’il est capable d’assumer des responsabilités. Ancelotti gère l’équipe avec une certaine nuance politique. Sa priorité est de garder les poids lourds contents, d’équilibrer les hiérarchies et de satisfaire les egos du vestiaire. Güler n’est là que depuis un an et demi et il lui reste du chemin à parcourir pour gagner ses galons. Peu importe ce qu’il fait, il devra attendre qu’Ancelotti décide qu’il est temps pour lui d’être un acteur principal.