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Florentino s’impatiente face au jeu, le rôle de Bellingham, et le manque de foi envers Güler et Endrick

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Le président exige en interne des améliorations immédiates, convaincu que cette équipe est la meilleure de l’histoire. Il doute de la confiance accordée à Tchouameni, du rôle de Modric et de la situation de Rodrygo…

Avec Florentino Pérez, il n’est pas nécessaire de se réunir en face à face, comme il aime parfois le faire à Valdebebas avec Ancelotti et, au mieux, avec le directeur général José Ángel Sánchez, pour montrer qui est aux commandes du Real Madrid et quels sont ses goûts et ses dégoûts. Le président sait comment faire passer ses messages au vestiaire depuis son bureau de l’ACS, car il ne passe pas par celui qu’il a clos à la Ciudad Deportiva. Et au-delà de l’effervescence du Ballon d’Or, des ennuis autour du Bernabéu, de la relation avec ses voisins et de la préparation d’une prochaine assemblée qui le préoccupe, il ne veut pas détourner le regard de l’aspect sportif : il est profondément inquiet de ce qu’il voit sur le terrain et exige des améliorations urgentes.

Il n’en revient pas de la mauvaise qualité du jeu de l’équipe en ce début de saison, avec deux matchs déjà perdus (Lille et le Barça) et trois matchs nuls (Majorque, Las Palmas et l’Atlético). Il estime, car les faits le prouvent et il aime le souligner auprès de ses proches, qu’il a tout mis en œuvre pour que l’équipe s’améliore et continue à progresser sans ressentir les absences, avec l’effort supplémentaire de ne pas vendre de stars malgré de grandes offres. Le recrutement de Mbappé, combiné à Vinicius, Bellingham et Rodrygo, devrait suffire pour que l’équipe montre une meilleure image.

Lors du match contre Lille, il s’était déjà irrité du manque d’intensité collective face à un adversaire affaibli par les absences, et après coup, il a été encore plus contrarié en apprenant que son équipe avait couru jusqu’à 11 kilomètres de moins. À la mi-temps du match contre le Borussia Dortmund en Ligue des champions, il a exprimé sa version la plus dure devant les dirigeants présents. Et contre le Barça, il a confirmé quelque chose que le technicien italien lui-même lui avait déjà reconnu en privé dans un geste d’autocritique : bien qu’il promette des améliorations, la réalité est qu’il n’a toujours pas trouvé la clé.

De tous les problèmes auxquels est confronté le Real Madrid dans ce mois d’octobre à oublier, et qui l’empêche d’être à la hauteur de ses attentes tout en étant à six points derrière le Barça, deux choses dérangent particulièrement Florentino : la facilité avec laquelle le système défensif s’effondre (14 buts encaissés), avec Militao loin de son meilleur niveau, et le fait que Bellingham semble perdu et trop éloigné de la zone de but, alors que la saison dernière il s’était révélé comme l’un des meilleurs en termes d’efficacité offensive. Bien que le patron madrilène s’efforce de ne pas intervenir directement dans le domaine sportif et de garder ses opinions privées, ses soupirs lorsqu’il descend au vestiaire pour saluer l’équipe après les matchs le trahissent. Personne ne devrait donc être surpris si les absences de Tchouameni se multiplient ou si Bellingham reprend bientôt un rôle plus central.

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Ce milieu de terrain…

Tchouameni n’a pas encore totalement convaincu la direction sportive malgré le montant de 80 millions d’euros dépensé, bonus inclus. Même à son pic de forme, il n’a pas permis au président d’oublier Casemiro. Et quand on lui confie la responsabilité d’organiser le jeu, comme Kroos le faisait, le résultat est encore incertain. Comme à chaque fois qu’il y a des doutes, les responsables de son recrutement tentent de se faire discrets, suggérant qu’une décision technique le pénalise. La différence est nette lorsqu’il brille, ce qui est déjà arrivé : dans ces moments-là, tous ceux qui entourent le président se vantent de qui est le meilleur recruteur du monde. À ce moment-là, les mérites d’Ancelotti sont ignorés.

Florentino envoie également des messages contradictoires lorsqu’il parle secrètement de football dans ces réunions informelles qu’il aime parfois organiser. En effet, bien qu’il perde foi en Tchouameni et soit désormais prêt à écouter des offres tentantes pour lui (contrat jusqu’en 2028), résoudre cette situation n’est pas simple. Surtout en tenant compte de ses préférences. Camavinga, son favori, n’a pas encore réussi à se stabiliser devant la défense et commet des erreurs conceptuelles, ne justifiant pas encore le rôle de meneur unique du milieu de terrain. En position intérieure ou comme latéral, malgré l’hostilité de la direction à ce rôle, il est plus performant, n’ayant pas à porter autant de responsabilités. En interne, Modric n’est pas vu comme un titulaire pour les matchs les plus exigeants. Il est plutôt envisagé comme une excellente alternative pour les secondes mi-temps, idéal pour les rotations.

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Un autre point d’incompréhension au sein de la direction, sentiment qui s’étend de la ligne éditoriale dictée par le président vers l’ensemble de la structure, est le faible temps de jeu accordé aux jeunes talents. Cette opinion est en grande partie influencée par les moments forts diffusés par le club de Güler en entraînement, disparus progressivement pour éviter de mettre l’entraîneur en difficulté. Par ailleurs, Antonio Pintus, autrefois omniprésent dans les vidéos et photos, est maintenant moins visible.

Les chiffres

Le milieu de terrain turc a joué 292 minutes sur les 1 350 disputées (15 matchs), soit 21,6 %. Endrick fait pire, avec seulement 107 minutes (7,9 %), alors que des joueurs comme Valverde ont pratiquement tout joué (1 302 minutes). Sept membres de l’équipe dépassent les mille minutes, dont Rüdiger, Vinicius, Militao, Mbappé, Tchouameni et Courtois. Personne ne comprend pourquoi Güler et Endrick, brillants avec leurs sélections, ont si peu de temps de jeu malgré leurs performances excellentes lorsqu’ils sont alignés. Le Brésilien a même marqué deux buts et donné une passe décisive, mais il reste invisible depuis quatre matchs. Sa titularisation à Lille, match perdu, lui a coûté cher.

La conclusion de la haute direction est qu’avec une équipe aussi talentueuse, personne ne devrait se sentir intouchable. Le modèle du Barça, bien que difficile à accepter, est probant en termes de confiance dans toute l’équipe et les résultats malgré les absences. Encourager la concurrence est le meilleur moyen de tirer le meilleur de chacun. C’est pourquoi, bien que Rodrygo soit actuellement blessé, facilitant le choix de l’entraîneur, le club souhaite qu’Ancelotti sache qu’il doit aussi le faire jouer. Il ne devrait pas être le premier des « quatre fantastiques » à céder sa place lorsque le milieu de terrain a besoin de renfort et de prudence. Rodrygo a toujours été l’un des chouchous, bien avant les nombreux recrutements.

C’est pourquoi Ancelotti a devant lui un défi de taille. Mais ce n’est pas nouveau et cela ne l’a pas empêché de résister aux pressions précédentes. Améliorer, gagner, et contenter tout le monde n’est pas chose aisée. C’est pourquoi il s’est imposé de réaffirmer ses choix par-dessus tout et de ne plus tenir compte des multiples avis qui l’entourent et le perturbent parfois.

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